Marybeth Novak [UC]

"La peur est la plus terrible des passions parce qu'elle fait ses premiers effets contre la raison; elle paralyse le cœur et l'esprit." - Rivarol

La chose que Marybeth détestait le plus au fait d'être toujours seule dans le manoir Novak était bien qu'elle n'avait rien de mieux à faire que réfléchir. C'était son activité principale, jour et nuit; elle avait ressasé tout ses problèmes, mais surtout, c'était dans ces moments de solitude que les souvenirs douloureux la transperçaient; elle se sentait faiblir à vue d'oeil. Elle n'avait pas dormi cette nuit là, incapable de se laisser emporter dans la nuit. Réfléchir, penser, ressasser, c'était tout ce qu'elle était réduite à faire; elle était au bout du rouleau, elle n'en pouvait plus.

Elle s'était levée vers les onze heures, haletante et pâle. On voyait clairement qu'elle était mal en point. Elle qui était si jolie; on disait souvent qu'elle avait des airs de femme fatale. Aujourd'hui, elle était loin de ce type de femme. Son teint avait pâli, passant du ivoire au blanc-vert, et ses yeux avait perdu leur couleur. Elle était terne, les joues creusées et les lèvres sèches. On aurait dit qu'elle sortait d'une lutte mortelle. Mais n'était-ce pas le cas? Nous même causerons un jour notre perte.

[...]

Lorsqu'elle mit le pied dehors, Marybeth couvra sa tête du capuchon de sa longue cape de tweed noir et sortit sa baguette magique, sans se retourner; Marybeth transplanna devant la porte du manoir de William, elle crut tomber. Elle n'avait presque plus de forces tellement elle avait pleuré. Elle n'était pas aussi forte qu'elle le croyait, elle ne pourrait jamais passer au travers. Elle ne savait plus ou aller et de raison; Marybeth avait complêtement saccagé le manoir, avait tout renversé de plusieurs coups violents de baguette magique et de quelques coups physiques biens plaçés.

Trois petits coups, faibles, sur la porte signalèrent sa présence.